Activité physique

Prescription d’activité physique : des bienfaits pour tous !

Les bienfaits de l’activité physique (AP) sur la santé ne sont plus à démontrer ! 

Pratiquer une AP est capital, quel que soit son état de santé. L’AP est recommandée pour tous, et en particulier pour les patients atteints de maladies chroniques. La HAS propose un guide et des référentiels pour aider les médecins à prescrire une activité physique à leurs patients. Explications du Dr Albert Scemama, pilote du projet à la HAS, suivies des interviews du Dr Alexandre Feltz, médecin généraliste, et du Pr François Carré, cardiologue.

L’activité physique (AP) a des effets bénéfiques sur la santé, la condition physique et le maintien de l’autonomie à tous les âges de la vie. C’est scientifiquement démontré. Une AP régulière permet de prévenir de nombreuses maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, hypertension artérielle, cancers, etc.). Elle est aussi, dans ces maladies, une thérapeutique à part entière, seule ou associée à des traitements médicamenteux. 

L’Organisation mondiale de la santé recommande de promouvoir, chez l’adulte en bonne santé, une AP d’endurance régulière, équivalente à au moins 150 mn d’intensité modérée, répartie sur 3 à 5 séances par semaine, associée à des exercices en renforcement musculaire au moins 2 fois par semaine. Ces recommandations doivent être adaptées à l’âge et à l’état de santé du patient. L’AP doit être associée à une réduction du temps passé à des activités sédentaires (par exemple jouer à des jeux vidéo, travailler sur un ordinateur ou lire en position assise ou allongée) qui ont aussi des effets délétères sur la santé, indépendamment du niveau d’AP du sujet.

En France, le développement de l’activité physique constitue depuis les années 2000 un des axes majeurs de plusieurs plans nationaux de santé. En 2016, la loi de modernisation de notre système de santé propose de développer une politique de promotion de l’AP sur ordonnance en soins primaires pour les patients atteints d’une affection de longue durée.

L’activité physique, la sédentarité, l’inactivité physique : de quoi s’agit-il ?

  • L’activité physique (AP) comprend les activités physiques de la vie quotidienne avec les déplacement actifs (marche, escaliers, vélo), les activités domestiques (entretien domestique, bricolage, jardinage) et les activités professionnels ou scolaires ; les exercices physiques (AP structurées, répétitives dont l’objectif est le maintien de la condition physique), et les activités sportives de loisirs ou en compétition (forme particulière d’AP où les participants répondent à un ensemble de règles et d’objectifs bien définis).
  • La sédentarité est définie comme une situation d’éveil caractérisé par une faible dépense énergétique (inférieure ou égale à 1,5 METs). Les activités sédentaires comprennent toutes les activités réalisées au repos en position assise ou allongée (regarder la télévision, lire, écrire, travailler sur un ordinateur, se déplacer en véhicule automobile) et la position debout statique. 

Le temps journalier de sédentarité devient délétère pour la santé lorsqu’il dépasse régulièrement 7 heures

  • Elle diffère de l’inactivité physique qui se caractérise par un niveau insuffisant d’AP ne permettant pas d’atteindre le seuil d’AP recommandé pour la santé, soit l’équivalent d’au moins 150 minutes par semaine d’AP d’endurance d‘intensité modérée. 

Deux mesures sont classiquement retenues pour définir l’inactivité physique:

  • moins de 30 minutes d’activité physique modérée, par jour
  • ou  moins de 10 000 pas, par jour.

La HAS a publié en 2019 un guide de promotion, de consultation et de prescription médicale d’activité physique et sportive pour la santé chez l’adulte et une série de référentiels de prescription pour différentes maladies chroniques et état de santé.
La première série de référentiels sur le surpoids et l’obésité, le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, la bronchopneumopathie chronique obstructive, la maladie coronarienne stable et les accidents vasculaires cérébraux, sera suivie par une seconde sur les cancers, l’insuffisance cardiaque stable, la dépression, et les personnes âgées.

Ces documents vont faciliter la prescription par les médecins, et en particulier les médecins traitants, d’AP et sportives adaptées à la pathologie, à la condition physique et aux risques médicaux des patients. Ils devraient favoriser l’émergence sur les territoires de parcours de santé structurés, pluriprofessionnels, centrés sur la prescription d’AP par le médecin traitant, et peut être permettre l’émergence d’une véritable « politique nationale d’activité physique sur ordonnance en soins primaires », à l’image de qui est fait dans de nombreux pays développés, en particulier en Europe du nord ».

Informations tirées de l’HAS (https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2872707/fr/prescription-d-activite-physique-des-bienfaits-pour-tous)

Aller au contenu principal