Quelques repères pour une démarche éthique en santé
Pour construire un projet de santé, la réflexion sera :
- Précoce : « serais-je surpris si mon patient décède dans l'année ? »
- Pluridisciplinaire : partagée avec toute l’équipe soignante de proximité
- Partagée avec la personne malade, la personne de confiance et/ou les proches.
Les repères éthiques fondamentaux pour une aide à la décision en santé sont guidés par :
4 PRINCIPES GENERAUX :
Le principe d’autonomie :
Toute personne « autonome » est capable pour elle-même de réfléchir, de décider et d’agir selon sa réflexion. Le « consentement éclairé « est issu de ce principe. Inversement, le sujet ne pourra pas exercer son autonomie s’il agit sous l’empire de ses sentiments, ou sous l’effet d’influences extérieures. Dans une situation particulière, le sujet autonome devrait s’abstraire de toutes influences extérieures (pressions de l’entourage) ou intérieures (sensibilité) pour prendre une décision a priori. Il faut pouvoir se détacher des circonstances pour se gouverner d’après ses propres lumières.
En corolaire toute personne avec une autonomie diminuée a droit à une protection.
Le principe de justice :
Il repose sur l’égalité et la liberté de l’homme. Tout être humain doit être traité et considéré de façon équitable quel que soit son rang, sa race, son parcours, …
Le principe de bienfaisance et de non-malfaisance :
Il convient d’agir pour le bien d’autrui :
- « primum non nocere : d’abord ne pas nuire » ,
Et en toute occasion :
- ne pas faire le mal ou s’abstenir.
- prévenir le mal,
- enlever le mal.
Le principe de proportionnalité et de futilité :
On considère comme futile un traitement qui apporte plus de souffrance ou d’inconvénients que de bienfaits. Le bénéfice attendu doit l’emporter sur la gêne occasionnée, les effets indésirables induits…
3 REGLES D’APPLICATION :
La règle du double-effet ou de l’intention :
Un effet bénéfique recherché peut avoir des conséquences péjoratives. Un traitement bénéfique contre la douleur peut avoir un effet négatif prévisible sur la durée de vie. Quelle en est l’intention ?
La règle de publicité :
« ce que nous ne pouvons pas écrire ou dire dans l’espace public, nous savons que cela n’est pas bien » KANT
La règle de l’engagement de la responsabilité personnelle :
« la même personne doit pouvoir prescrire et exécuter »
3 DROITS FONDAMENTAUX :
Droit à l’information : (pour aboutir au consentement éclairé)
Droit de refuser ou d’arrêter un traitement
Droit de limitation médicale du traitement avec
- Interdiction de l’acharnement thérapeutique
- Obligation de transparence de la décision médicale :